Critiques de système existants et bricolage
La deuxième partie sur les protections de pluie pour parler des problèmes avec les housses en tissus et présenter deux modèles de housse DIY.
Comme toujours, une liste de tous les autres articles de ce blog est disponible ICI.
Problème avec protections précédentes
J’avais présenté dans le premier article de cette série une protection en tissu imprégné et malgré des performances correctes sur des pluies courtes et d’intensité faible, j’avais émis des réservations sur l’efficacité en conditions adverses par le manque d’étanchéification des coutures (par soudure ou bande collante). En confirmation, cet été, pendant des orages très courts mais intenses, la pression de l’eau a détrempé le tissu et laissé s’infiltrer de l’eau aux joints, au bout d’une dizaine de minutes seulement.
Il serait possible de régler ce problème avec des produits d’étanchéité pour joints de tente, applicables par pinceau, mais la construction de la protection ne rends pas l’application facile et contient plusieurs zones inatteignables (coutures renforcées par du gros-grain).
Je me suis rabattu sur des protections d’urgence que j’avais acheté au cas où, de simples films plastiques de la marque Op-tech. Elles ont l’avantage d’être très peu onéreuses, d’être facilement pliables et se glissent facilement dans une poche, on peut donc toujours en avoir une sur soi.
Elles consistent en un tube de film plastique étanche, disposant d’une cordelette en bout à serrer autour du pare-soleil de l’objectif. Contrairement à une tissu imprégné qui ne résiste qu’à une certaine pression (colonne d’eau), le film plastique sera complètement étanche tant qu’il n’est pas percé. Sa transparence permet aussi de voir facilement les contrôles de l’appareil et de l’objectif
Ces protections ne sont cependant pas optimales. En premier lieu, une ouverture est prévue pour faire passer l’œilleton de l’appareil, mais je ne crois pas que celui de l’a7r2 ou a7s2 soit résistant à l’eau. Sans joint, cette fenêtre est aussi un point d’entrée d’eau possible qui ruissellera alors sur le reste du boîtier. La protection a été pensée pour une utilisation avec autofocus ou contrôle de l’objectif par le boîtier. Si peu que l’on ait une optique manuelle de bonne taille, il devient très difficile de faire passer une main sous l’objectif pour attendre les anneaux de mise au point ou d’iris.
Protection minimaliste
J’ai donc choisi de me créer une solution sur mesure en utilisant encore une fois des pièces de rideau de douche translucide suivant les besoins suivants :
- protéger efficacement de la pluie sans dépendre d’une membrane ou de coutures,
- permettre l’accès facile à tous les contrôles de l’appareil et des objectifs, qu’importe leur taille
- permettre la lecture de l’écran de l’appareil
- être simple et peu onéreux à mettre en œuvre,
- être relativement solide,
J’ai repris l’idée de la protection minimaliste présentée dans la partie 1 mais avec des dimensions plus généreuses pour accommoder des optiques plus longues.
J’ai d’abord découpé un rectangle de 42 x 48 cms dans un rideau de douche transparent. J’ai récupéré une cordelette et l’ai immobilisée par un premier ourlet avec le film plastique. J’ai fais une première attache fine avec un morceau de gaffer tout en vérifiant que la cordelette soit toujours libre de glisser.
J’ai ensuite continué d’enrouler l’ourlet autour de la corde jusqu’à réaliser environ deux tours complets, puis ai appliqué une bande de scotch résistant aux éléments (du Gorilla Tape dans mon cas) pour la sécuriser.
J’ai réalisé 5 attaches de cette manière le long du rectangle, avant de joindre les deux côtés et former un tube. J’ai choisi de ne fermer le tube que sur 6-8cms, afin de garder un accès facile à l’objectif. Cela permet aussi de l’enfiler plus rapidement et facilement, et de limiter la condensation en favorisant la circulation d’air.
Si cette protection est très efficace pour toute tombée d’eau, elle ne protège pas forcément contre les éclaboussures ou projections d’eau par le bas, où l’appareil n’est pas protégé.
Protection intégrale
En reprenant l’idée d’au dessus, j’ai réalisé une seconde protection totalement fermée. Pour ne pas gêner la manipulation, j’ai joint deux pièces de film plastique pour créer une espace intérieur large et de forme conique, capable de recevoir des accessoires comme un moniteur 5″ par exemple.
J’ai aussi ajouté une petite pièce de velcro sur la cordelette, qui vient se fixer sur l’anneau de maintien du pare-soleil (présenté en partie I) et empêche la protection de glisser devant l’objectif ou de se détacher.
Enroulées, ces protections peuvent se glisser partout et ne prennent presque pas de place.